Dans les pays développés, la chute des prix immobiliers s’est accompagnée d’un baisse significative du taux de propriétaires.
« La psychologie » des marchés immobiliers
D’un côté et au cours de la création irrationnelle d’une bulle immobilière : « les prix montent et monteront toujours donc si j’achète maintenant, je fais une affaire à court, moyen et long terme ».
De l’autre et lors de l’éclatement d’une bulle immobilière : « les prix baissent et baisseront encore longtemps, donc si j’achète, le prix de mon logement va continuer à se dévaloriser à court, moyen et long terme ».
C’est le cas notamment en Espagne, en Irlande, en Italie et aux USA ainsi qu’au Danemark.
En parallèle et inversement, la hausse continue des prix immobiliers au Royaume Uni et en Australie a écarté bon nombre d’accédants à la propriété.
Par ailleurs et depuis le début de la crise, la faible évolution du pib de la plupart de ces états et ses conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages (chômage, hausse limitée des revenus, …) n’a pas favorisé l’accès à la propriété de ces derniers.
Taux de propriétaires : les pays ou la bulle immobilière a éclaté
Espagne : en 2007 81% et en 2015 76% soit –5% de propriétaires
Irlande : en 2007 78% et en 2015 68% soit –10% de propriétaires
USA : en 2005 68% et en 2015 64% soit –4% de propriétaires
Danemark : en 2007 68% et en 2015 62% soit –6% de propriétaires
Taux de propriétaires : les pays ou la bulle immobilière n’a pas encore éclaté
Royaume Uni : en 2007 74% et en 2015 64% soit –10% de propriétaires
Australie : en 2005 70% et en 2015 67% soit –3% de propriétaires
Le cas particulier de l’Allemagne :
En Allemagne, les prix immobilier sont restés constants (corrigés de l’inflation) et le taux de propriétaires aussi à 57% entre 2005 et 2015.
En France et en 2007, 57,5 % des ménages étaient propriétaires contre 57,8% en 2013 (et 54,1 % vingt ans plus tôt).