Selon The Economist, le prix des logements en France a baissé de –2.1% en cumul sur un an. Depuis la crise de 2008, l’immobilier français aura perdu –3.5%.
Paradoxe :
Nous sommes bien loin des baisses des prix immobiliers enregistrées chez nos voisins européens.
Ainsi et depuis 2008, la baisse cumulée est de :
- Grèce –38.5% avec une baisse sur un an de –6.1%
- Irlande –37.2% intégrant une reprise à la hausse sur la dernière année de +16.2%
- Espagne –31.3% avec une relative stabilité des prix immobiliers ibériques sur un an (-0.2%)
- Pays Bas –17.7% et une reprise de +2.2% sur l’année
- Italie –16.9% y compris une baisse de –3.8% cette année
Seule l’Allemagne dont les prix étaient restés stables depuis plusieurs décennies subit un rattrapage justifié de ses prix immobiliers de +32.8% depuis 2008. Les prix y sont d’ailleurs encore sous évalués de –11%.
Autre exception l’Angleterre dont les prix immobilier ont progressé de +12.8% en 7 ans. Cependant, cette évolution masque de très grandes disparités entre les grandes agglomérations et les villes de moyennes et petites tailles (voir graphiques ci-dessous).
Vous l’aurez compris, la France avec une baisse très modérée de ses prix immobilier fait figure d’exception en Europe.
L’optimiste dirait «oui, mais c’est parce que les prix en France sont restés modérés depuis plusieurs années et sont donc à leur juste valeur ….. »
Erreur, les prix en France ont progressé de +75% depuis 2000 !
Ainsi et toujours selon the Economiste, les prix en France seraient encore surévalués de + 25% = vous pouvez retirer un quart du prix actuel de votre logement !
A travers le monde, seuls la Belgique (+50%), l’Australie (+39%), le Canada (+35%), la Suède (+27%) et l’Angleterre (+27%) ont des prix immobilier plus surévalués qu’en France.
Là aussi, chez la majorité de nos voisins Européens, les prix immobiliers sont revenus à la raison et sont peu ou pas surévalués, conséquence logique des retombées de la crise de 2008.
Aussi, les prix sont surévalués de seulement +2% en Italie, +3% en Irlande, +8% en Espagne, …. et sous évalués de –17% en Grèce.
La question est de savoir non pas si les prix immobilier en France vont encore baisser, mais de savoir de combien et jusqu’à quand ?