L'économie américaine a crû légèrement moins qu'attendu lors des trois premiers mois de 2010 malgré des signes de reprise de la consommation des ménages.
La reprise économique des Etats-Unis s'est renforcée au premier trimestre, mais un peu moins qu'espéré, selon les chiffres du PIB publiés par le département du Travail vendredi à Washington. La croissance économique du pays a atteint 3,2% en rythme annuel par rapport au trimestre précédent, a indiqué le ministère, alors que les économistes l'avaient estimée à 3,3%, selon leur consensus médian.
L'hiver a marqué ainsi le troisième trimestre consécutif de hausse de l'activité de la première économie mondiale, confirmant la poursuite de la reprise entamée pendant l'été. Pendant les trois mois d'automne, le PIB avait progressé de 5,6% en rythme annuel.
Le ralentissement de la croissance au premier trimestre masque en fait un renforcement de la reprise dans la mesure où les deux tiers de la hausse du PIB d'automne avaient résulté d'un effet comptable provoqué par le simple ralentissement des déstockages d'entreprises. Pendant l'hiver, la consommation des ménages a retrouvé son rôle traditionnel de moteur de l'économie américaine, en progressant de 3,6%, soit sa plus forte hausse depuis le premier trimestre 2007, assurant à elle seule quasi 80% de la croissance.
Les variations de stocks des entreprises (liées cette fois-ci au remplissage de leurs magasins) ont apporté néanmoins encore 1,57 point de croissance au pays (soit environ 50% de la croissance de l'hiver), et la progression des ventes finales (qui donne une idée de la hausse de l'activité véritablement liée à la demande) a ralenti à 1,6% au premier trimestre (soit 0,1 point de moins que pendant l'automne).
La contribution de la consommation et des variations de stocks à la croissance a été compensée en partie par le commerce extérieur et la dépense publique, qui ont freiné la hausse du PIB. Les échanges des Etats-Unis avec le reste du monde ont en effet fait perdre 0,61 point de croissance au pays, du fait d'une progression des importations plus forte que celle des exportations. Quant à la dépense publique, elle a reculé pour le deuxième trimestre de suite, malgré les efforts de relance du gouvernement. Son recul (de 1,8%) s'est même accentué par rapport au trois mois d'automne (1,3%), du fait des difficultés financières des Etats fédérés et des collectivités locales, qui pratiquent des coupes claires dans leurs budgets: la baisse de leurs dépenses a atteint 3,8% en rythme annuel. Il faut remonter à 1981 pour trouver une chute plus forte.
Comme prévu par les analystes, la contribution de l'investissement à la croissance a été très faible (0,1 point). L'investissement des entreprises dans leur outil de production a progressé pour le troisième trimestre d'affilé, et fortement, mais cette hausse a été presque effacée par un recul marqué des investissements des ménages dans leur logement (après deux mois de hausse) et une baisse des dépenses dans les infrastructures, pour le septième trimestre de suite.
http://www.lesechos.fr/info/inter/020511027944-etats-unis-hausse-de-3-2-du-pib-au-1er-trimestre.htm
Etats-Unis : hausse de 3,2 % du PIB au 1er trimestre
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