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Les dépenses courantes de logement (loyers, consommations d’énergie et charges) s’accélèrent nettement en 2010 (+ 4,2 %). Elles enregistrent les effets de la hausse des prix des produits pétroliers et d’une météo plus rude, alors que les loyers poursuivent leur ralentissement.

 

Accélération des dépenses courantes en 2010, après un ralentissement en 2009

Les dépenses courantes (hors redevances) accélèrent nettement en 2010 (+ 4,2 % en 2010 après 1,8 % l’année précédente) pour s’établir à 297,7 milliards d’euros.

 

Pourtant, les dépenses de loyers, qui représentent les trois quarts des dépenses courantes, ralentissent en 2010 pour la cinquième année consécutive (+ 2,7 % après + 3,1 % en 2009). Les prix des loyers du secteur libre poursuivent leur décélération initiée en 2006 (+ 1,3 % en 2010 après + 1,7 %), tandis que ceux du secteur social décélèrent fortement (+ 2,0 % après + 3,0 % en 2009). En 2010, la progression du prix des loyers reste supérieure à l’inflation.

 

De leur côté, les dépenses d’énergie, potentiellement soumises à de brusques variations, indépendantes du marché de l’immobilier mais en lien direct avec l’évolution des prix pétroliers bondissent en 2010. Le cours du baril de Brent est passé de 61,50 $ en 2009 à 78,90 $ en moyenne en 2010, soit une hausse de 28 %. En conséquence, le prix du fioul domestique, énergie dont le prix est le plus directement soumis aux fluctuations des cours pétroliers, progresse de 23 % en 2010 (en moyenne annuelle), après avoir reculé de 31 % en 2009. De même, le prix du gaz, dont l’évolution a suivi la même tendance, mais d’une façon moins marquée (+ 6,5 % en 2009, après - 2,9 %). Au cours des cinq dernières années, les prix du fioul et du gaz ont progressé de + 22 % et + 36 %.

En outre, les consommations d’énergie dédiées au chauffage en volume accélèrent du fait d’une météo bien plus rude que l’année précédente (+ 12,1 % après + 0,4 %).

 

Les dépenses liées aux charges, qui représentent un dixième des dépenses courantes, accélèrent en 2010 (+ 2,2 % en 2010 après + 1,3 %). En 2009, les charges non récupérables qui incombent aux producteurs de logement (comme par exemple la taxe foncière sur les propriétés bâties) progressent à un rythme plus soutenu que les loyers. Ce différentiel de croissance se traduit par une dégradation sensible de la rentabilité du service de logement. Seuls les bailleurs sociaux voient leur situation s’améliorer.

 

La dépense moyenne des ménages pour se loger atteint 9 800 euros par an

En 2010, la dépense moyenne des ménages pour se loger s’élève à 9 800 euros par an, après 9 500 euros en 2009. Celle des locataires du parc social augmente un peu plus fortement que celle des locataires du secteur libre (+ 3,4 % contre + 3,2 %) du fait d’une hausse plus vive des prix des loyers. Les dépenses d’énergie des propriétaires progressent plus vite que celles des locataires car ils sont davantage utilisateurs du fioul, énergie dont le prix a bondi.

 

En 2009, les aides personnelles au logement, destinées à prendre en charge une partie des dépenses supportées par les occupants pour se loger, ralentissent nettement (+ 2,7 % après + 6,7 %), en lien avec le recul du nombre de bénéficiaires. Toutefois, leur croissance ressort supérieure à celle des dépenses courantes. Les aides personnelles couvrent 5,3 % des dépenses courantes des ménages en 2009, après 5,2 % en 2008.

 

En 2009, les ménages consacrent 21,7 % de leur revenu disponible brut à des dépenses courantes de logement. Cette proportion progresse de 0,1 point. Le revenu évolue, en effet, moins vite que les dépenses courantes financées par les ménages (+ 1,0 %, contre + 1,8 %).

 

Baisse du poids des dépenses en logement dans l’économie

En 2009, la dépense en logement, qu’elles soient à usage de consommation ou d’investissement, s’élève à 430,7 milliards d’euros. Cela équivaut à 22,6 % du PIB. Pour la première fois depuis les années 1995-1996, le rythme d’évolution des dépenses courantes de logement ressort supérieur à celui de l’investissement en logement.

 

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Source : statistiques.developpement-durable

Tag(s) : #Conditions logement
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