La France est passée d’un taux d’endettement de 21% de son PIB en 1978 (73 milliards d’euros) à près de 79% de son PIB en 2009 (1 500 milliards d’euros). Ce taux devrait atteindre 95% de son PIB en 2014 (source FMI). Ainsi, la France est le 19e pays le plus endetté au monde, par rapport à son PIB, parmi un panel de 126 pays. Elle se situe entre l'Uruguay et le Portugal.
Il est nécessaire de rajouter à cette dette, 1 050 milliards d'euros d'engagements au titre des retraites (soit au total 2 550 milliards d’euros). Les seuls intérêts de la dette de l'Etat, représentaient 47 milliards d'euros de dépenses en 2005 - soit plus de 700 euros par habitant. Le deuxième poste de dépenses après l'éducation.
La France n’est pas une exception, du Malawi à la Suisse en passant par l’Italie et la Tunisie, presque tous les pays, riches ou pauvres, sont lourdement endettés avec un taux supérieur à 57% de leur PIB.
Cependant, d’autres pays ont dégagé des excédents au cours des dernières années et démontrent que le déficit n'est pas inéluctable. Ces pays ont par ailleurs mené des politique permettant de réduire leur niveau d’endettement.
Ainsi l’Australie en 2009 avec 17.3% de dette publique par rapport à son PIB, 5.4% de chômeurs, 3.8% d’inflation et 2.1% de croissance a réussi à réduire et stabiliser sa dette publique.
Par ailleurs, le Canada a réduit la dette l’état fédéral de 66% du PIB en 1995 à 32% du PIB en 2007.
Conclusion :
La règle est d'avoir un budget à l'équilibre sur un cycle économique, de « chasser les dépenses compressibles », responsabilisé les provinces,… En France, la pratique, qui traduit une certaine faiblesse politique et une politique économique à courte vue, est d'avoir un budget en déficit permanent...
Nous reviendrons sur les solutions mises en place par les pays vertueux ainsi que leurs conséquences dans un prochain billet.