MeilleursAgents.com publie la 41ème édition de son baromètre mensuel des prix de l’immobilier résidentiel à Paris et en Île-de-France.
« Le divorce est consommé entre les acheteurs et les vendeurs ! L’expérience montre qu’un marché ne peut fonctionner que si acheteurs et vendeurs partagent une idée suffisamment proche de la valeur et du prix des biens. Aujourd’hui, il y a souvent 10 voire 15% d’écart entre le prix qu’affichent les vendeurs et celui qu’imaginent les acheteurs. Dans ces conditions, le marché est bloqué car les acteurs ne se parlent plus. La raison en est simple. Alors que les acheteurs attendent des baisses significatives (-10% et plus) les vendeurs misent sur une hausse modeste au pire un maintien des prix. Les deux ont tort ! En effet, les prix de l’immobilier à Paris ont atteint leur plus haut en juillet 2011 et ils ont depuis baissé de 2,6%. La hausse de 2009-2011 est donc stoppée mais l’effondrement des prix n’a pas eu lieu. Chacun devra faire un effort pour tenter la réconciliation. Les acheteurs ne doivent pas espérer de baisses importantes (sauf dans les zones minoritaires en suroffre). Les vendeurs doivent comprendre et accepter la réalité des ventes qui se réalisent à des prix au mieux égaux à ceux de 2011 mais souvent inférieurs, » commente Sébastien de Lafond, Président et fondateur de MeilleursAgents.com.
« Mais il est surtout urgent que le Gouvernement intervienne pour clarifier durablement et de façon équilibrée les règles du marché, notamment en matière de fiscalité. Acheteurs, vendeurs, propriétaires, locataires, investisseurs, banquiers… tout le monde attend des décisions dont l’absence bloque encore plus le marché. Les premiers contours du dispositif « Duflot » dans l’immobilier neuf sont intéressants et plutôt équilibrés, bien qu’un peu moins avantageux pour l’investisseur que le Scellier. Mais il ne suffira pas à résorber le déficit de logements ni à dégeler la situation. Il faut maintenant fixer le cap en matière d’imposition des plus-values et des revenus. L’allongement à 30 ans de la durée de détention pour l’exonération des plus-values sur les résidences secondaires et les investissements a été contre-productif, y compris pour les collectivités locales dont les recettes vont baisser. La suppression du Prêt à taux Zéro début 2012 dans l’ancien n’était pas non plus souhaitable. Il faut faire quelque chose pour les primo-accédants les plus modestes dans les zones tendues où la majorité du parc est ancien. Et ne pas considérer l’investisseur immobilier comme une cible fiscale inépuisable mais plutôt l’associer durablement au redressement du marché. Nous en appelons à la responsabilité du Gouvernement pour contribuer au déblocage du marché immobilier, stimuler toutes les entreprises qui en dépendent et résoudre le problème du logement qui est l’une des premières préoccupations des Français, » conclut-il.
41ème baromètre MeilleursAgents.com – Points clés :
- Alors que les prix parisiens ont baissé de 2,6% depuis le plus haut de juillet 2011, les vendeurs continuent à anticiper une hausse modeste alors que les acheteurs attendent une baisse franche.
- Les écarts entre les prix proposés et les prix attendus dépassent souvent 10 voire 15%.
- Dans ces conditions les acheteurs ne se déplacent pas et ne négocient pas en restant persuadés de trouver mieux et moins cher ailleurs ou plus tard.
- Pendant ce temps, les vendeurs attendent… et risquent d’attendre longtemps.
- Le divorce est consommé. Les torts sont partagés.
- L’Etat peut aider à débloquer la situation en clarifiant les règles du jeu immobilier.
- Hauts-de-Seine (92) : -0,5%
- Seine-Saint-Denis (93) : -1,1%
- Val-de-Marne (94) : -0,2%
- Petite couronne (92, 93, 94) : -0,7%
- Grande couronne (77, 78, 91, 95) : -0,5%
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