L’immobilier représente 79% des actifs des ménages espagnols, selon Jon Carmel - Asset Management. C’est 50% de plus que beaucoup d'autres pays européens, soit le double du Royaume-Uni et le triple des États-Unis.
Alors que le secteur de l'immobilier et de la construction a été l'un des principaux moteurs de la croissance ibérique pendant ces 20 dernières années, le retour à la moyenne va être difficile.
Les regards sont focalisés sur la Grèce, pourtant, Jon Carmel constate de nombreuses raisons d’un retour à la trajectoire brutal pour l’Espagne :
1. La dette nationale ibérique représentant 72,1% du PIB (775 milliards d’euros) soit 8.5% de plus qu'il y a un an 63,6% - selon la Banque d’Espagne. En réalité, cette dette nationale devrait être 50% supérieure aux statistiques annoncées par la Banque d’Espagne si l’on intègre la dette des régions.
2. L’Espagne a construit au cours de ces 20 dernières années l’équivalent d’un logement pour chaque nouveau membre de sa population (1 citoyen en plus = 1 logement en plus – sur 20 ans). Les prix des logements devrait encore baisser de 35%. Cela devrait couter de l’ordre de 2% de Pib pendant les 2 prochaines années au moins à l’Espagne.
3. L'Espagne a des banques zombies avec des prêts massifs aux promoteurs et aux propriétaires qui ne seront jamais remboursés – 184 milliards d’euro d’actifs immobiliers à risque sur les banques espagnoles !
4. L'économie espagnole n'est pas stabilisée et va continuer à se détériorer. Le taux de chômage (24.3%) est le plus élevé des pays développés. Même la Grèce fait mieux (22.6%). Le marché du travail est décrit comme l’un des moins compétitif en Europe.
5. Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal….bientôt l’Italie et la France….L'UE n'aura pas la puissance de feu ou la volonté politique nécessaire pour renflouer l’Espagne