L'année 2011 restera-t-elle dans les annales comme la dernière année de vaches grasses de l'immobilier ? Une chose est sûre, il s'agit d'une période de transition. Après plusieurs années d'envolées et d'excès, le marché immobilier connaît un début de correction.
Au quatrième trimestre 2011, les prix des logements anciens ont été quasiment stables (une hausse de 0,1 %), et, sur un an, la hausse s'est limitée à 4,3 %, selon les données publiées, jeudi 23 février, par les chambres des notaires d'Ile-de-France et l'Insee.
"Il ne s'agit pas du début de l'éclatement d'une bulle immobilière, mais d'un marché qui se régule, qui s'adapte à la demande", estime Christian Lefebvre, président de la chambre des notaires d'Ile de France. Même Paris – où la hausse est alimentée aussi bien par des propriétaires qui vendent pour acheter que par une offre restreinte – ressent le coup de frein. La hausse des prix y reste importante, mais elle se tasse: +14,7 % au quatrième trimestre sur un an, contre 22,1 % et 19,3 % aux deuxième et troisième trimestres.
Avec un mètre carré parisien à 8 390 euros en moyenne au quatrième trimestre et sept arrondissements au-dessus du seuil des 10 000 euros/m², on reste à des niveaux record. Mais sur les trois derniers mois de l'année, la progression des prix dans la capitale n'a été que de 0,2 %. Et dans neuf arrondissements, on a constaté des baisses.
Selon l'agent immobilier MeilleursAgents.com, qui compile les promesses de ventes réalisées trois mois avant les actes notariés qui servent de référence à la chambre des notaires, les prix ont commencé à baisser à Paris dès juillet 2011. "Sur les six premiers mois de 2011, ils avaient progressé de 8 %, au second semestre ils ont reculé de 3 %", indique Sébastien de Lafond, son président. Rien de très visible dans les annonces, mais les vendeurs consentent souvent une réduction in fine.
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