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Des inquiétudes se sont installées le 23 Juin 2013 au sujet des banques chinoises, notamment lorsque dans plusieurs grandes villes chinoises, notamment Pékin et Shanghai, les clients de l'ICBC, la première banque chinoise, ne pouvaient plus retirer d'argent au distributeur.

Motif invoqué : une mise à jour du système informatique. Vu le contexte, la blogosphère chinoise s'interrogeait sur les véritables raisons de ce blocage très atypique et non anticipé.

Il semble que pour le moment, le pire ait été évité sur le marché interbancaire.

 

 

Selon des rumeurs convergentes mais non confirmées par la banque centrale, celle-ci aurait pris des mesures ciblées pour procurer discrètement des liquidités à certaines institutions.

Le but : éviter un scénario catastrophe - un défaut créant un phénomène de panique. Les taux se sont donc détendus très nettement depuis les sommets atteints jeudi 20 juin.

 

 


 


Pékin n'a cependant pas l'intention de relâcher plus nettement la pression sur ses banques pour l'instant.

Le pouvoir s'est chargé de faire passer ce message, via un éditorial de l'agence de presse officielle ce week-end selon lequel « ce n'est pas qu'il n'y a pas d'argent, mais que l'argent n'est pas au bon endroit ».

Les liquidités dans le système bancaire sont à un « niveau approprié », a même enfoncé le clou la Banque centrale.

« Le gouvernement central a raison », commente dans un rapport Hong Hao, responsable de la recherche économique chez Bank of Communications à Hong Kong, « car le système financier est effectivement déséquilibré ».

 


En ce sens, poursuit-il, la chute de la Bourse de Shanghai « est une correction nécessaire après une période d'excès d'optimisme ».

Cette idée que les autorités chinoises sont en train de chercher à crever l'abcès d'un système financier drogué au crédit à court terme tourne au consensus.

« C'est en fait une façon d'organiser un stress test pour les banques », résume Dariusz Kowalczyk, économiste chez CA-CIB.
« Nous sommes dans une situation extraordinairement dangereuse », poursuit Ken Peng, chez BNP Paribas, qui s'inquiète d'un scénario où les banques cesseraient de se prêter entre elles.

Pour lui, il ne fait aucun doute que « l'économie réelle est devenue de plus en plus dépendante du crédit à court terme » et que « la diminution de celui-ci se répercutera immanquablement sur les niveaux de production ».

En outre, il est convaincu que compte tenu de la situation financière réelle de la Chine, « l'accès aux liquidités ne retrouvera pas rapidement ses niveaux d'avant juin ».

Tag(s) : #Economie et société
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