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Pendant que les banques Européennes et la BCE tentent de nous rassurer à l'aide de stress tests savamment concoctés dans l'opacité la plus totale, Les banques US publient des données fiables, claires et sans appel. Ci-dessous 2 articles de JPC qui démontrent que les banques US vont de nouveau bien. 

 

 

JP Morgan 2° trimestre 2010

 

JP Morgan Chase vient de publier ses comptes du 2° trimestre 2010.

Les ratios d’endettement sont maintenant confortablement installés dans les normes avec un ratio Tier d’origine réel à 8,8 % (il doit être supérieur à 8 %) soit un µ de 11,4 (il doit être inférieur à 12,5),

 

JPMorgan

2009Q2

2009Q3

2009Q4

2010Q1

2010Q2

actions préférence

8,2

8,2

8,2

8,2

8,2

total dettes réelles

1 880,0

1 886,9

1 874,8

1 979,2

1 851,1

capitaux propres réels

146,6

154,1

157,2

156,6

163,0

µ réel

12,8

12,2

11,9

12,6

11,4

Tier d'origine réel

7,8

8,2

8,4

7,9

8,8

 

Les capitaux propres augmentent et le total des dettes baisse. C’est parfait. Les progrès sont importants depuis les 5 derniers trimestres.

 

J’ai écrit sur un billet consacré à JP Morgan, cliquer ici pour le lire, que « cette bonne tendance devrait se poursuivre dans l’avenir proche et cette banque devrait respecter les normes plus contraignantes fixées par Alan Greenspan (un µ inférieur à 10) », ce qui n’est pas encore le cas, mais JPM respecte déjà maintenant les normes de la Fed.

 

La recapitalisation des grandes banques s’imposait comme l’ont dit et répété les autorités américaines.

Les bénéfices de $4,8 milliards donnent une marge nette de... 30 % tout en respectant les ratios d’endettement !

 

Tout va bien maintenant dans cette banque comme dans les autres big banks des Etats-Unis, ce qui n’empêche pas tous les idiots nuisibles de répéter tous en chœur que tout va mal en faisant plonger les cours dans l’irrationalité totale.

Tout est simple disait Milton Friedman… et la connaissance de ces problèmes bancaires et monétaristes alimente la spéculation gagnante, perturbée en ce moment par ces idiots nuisibles qui pullulent.

 

Quelques petits rappels…

Le ratio d’endettement, mon µ ou le Tier d’origine tel que je le calcule selon les méthodes utilisées par les Américains (dont ce bon vieux Greenspan) et la Banque des Règlements Internationaux, y compris dans les projets de réforme (!), est le seul ratio à prendre en considération.

 

Les méthodes de calcul utilisées en Europe pour le ratio Tier sont un tripatouillage inadmissible et très dangereux qui risque de conduire à un tsunami bancaire, comme cela a failli se produire début mai dans plusieurs banques d’après le bulletin de la BCE .

 

Je suis désolé, je maintiens toutes mes analyses précédentes, et j’ai raison, même contre tout le monde (ou presque), en Europe du moins.

Cliquer ici pour lire mon billet sur le 3° trimestre 2009 de JP Morgan et cliquer ici pour celui du 18 janvier 2010 sur le 4° trimestre 2009.

 

Le seul point noir concerne l’importance des dettes de JP Morgan par rapport au PIB des Etats-Unis : 13 %, ce qui est un peu trop élevé (Bank Of America, JP Morgan et Citigroup sont too big to fail, mais ce n’est rien à côté de Deutsche Bank et de la BNP qui dépassent à elles seules le montant du PIB de leur pays respectif !).

 

Bank of America : 10 / 10 (bis)

 

Depuis 5 trimestres, les ratios d’endettement de Bank of America sont nettement meilleurs que les normes exigées par la Fed, avec même depuis ces deux derniers trimestres un ratio Tier d’origine réel à 10,0 % (il doit être supérieur à 8,0 %) soit un µ réel de 10,0 (il doit être inférieur à 12,5),

 

Bank of America

2009Q2

2009Q3

2009Q4

2010Q1

2010Q2

actions préférence

58,7

58,8

37,2

18,0

18,0

total dettes réelles

2 057,9

2 052,2

2 029,1

2 121,3

2 148,7

capitaux propres réels

196,5

198,8

194,2

211,9

215,2

µ réel

10,5

10,3

10,4

10,0

10,0

Tier d'origine réel

9,5

9,7

9,6

10,0

10,0

 

Bank of America dépassait encore (en mal) les normes au 1° trimestre 2009 mais les dirigeants ont pris les bonnes décisions pour ramener les ratios d’endettement dans les normes officielles, et presque dans celles de ce bon vieux Greenspan pour lequel µ doit être inférieur à 10.

 

La gestion de cette banque est millimétrique : le µ est strictement égal à 10 depuis ces deux derniers trimestres ! … ce qui montre bien une fois de plus que ce ratio µ (leverage) est bien le problème le plus important à résoudre pour les dirigeants d’une big bank.

Mieux encore : Bank of America fait de nouveau des bénéfices importants ($3,8 milliards avant impôts) avec une marge nette de… 16 %, ce qui est considérable !

 

Par contre, la rentabilité des capitaux investis (ROE) dans Bank of America est encore et toujours très faible, ce qui montre une fois de plus que ce bon vieux Greenspan a raison en défendant que la seule règle à imposer aux banques est celle d’un ratio d’endettement (leverage, mon µ) inférieur à 10 car les banques too big to fail ne sont pas rentables (sauf une exception !).

Les actionnaires doivent les démanteler eux-mêmes pour que leur investissement redevienne rentable.

Ce n’est pas à l’Etat de le faire et les autorités ne doivent pas imposer des réglementations complexes inapplicables.

 

Ce bon vieux Greenspan donne une fois de plus une bonne leçon de capitalisme libéral.

Tout est simple. Ces problèmes bancaires sont simples à comprendre, les chiffres sont facilement accessibles par Internet, les informations sont publiées (cf. les déclarations de ce bon vieux Greenspan et les travaux de la Banque des Règlements Internationaux).

Cliquer ici pour lire mon billet du 15 octobre sur les résultats du 3° trimestre, cliquer ici pour lire celui du 26 janvier sur les résultats du 4° trimestre 2009 et cliquer ici pour celui du 18 avril sur les résultats du 1° trimestre 2010.

 

http://www.jpchevallier.com/

Tag(s) : #Economie et société
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