Freinée par l'accroissement de la population et le développement des décohabitations, qui renforcent la demande, la baisse des prix immobiliers va s'accélérer avec le vieillissement des baby-boomers.
Depuis la mi-2009, la France se démarque de la moyenne des pays de l'OCDE avec une hausse des prix immobiliers supérieure à la croissance du PIB. Pour savoir si ce mouvement va s'inverser, il faut d'abord décrypter la hausse exceptionnelle des années 2000. A cet égard, les évolutions démographiques sont éclairantes, car les décisions d'achat et de vente sont très liées aux âges des individus.
L'acquisition de la première résidence principale se fait, dans la plupart des cas, par des crédits sur longue période et réservés, le plus souvent, aux moins de 50 ans. Ensuite, les mobilités sont en partie associées à des événements affectant la démographie familiale (naissance et départ des enfants, legs des parents) dont la fréquence est aussi très concentrée sur certains âges. Comme le bien immobilier est un actif indivisible, les effets d'âge sont très prononcés. Ainsi, on constate que les achats sont fortement concentrés, atteignant un maximum à 31 ans, tandis que la distribution des ventes est relativement uniforme après 30 ans. Au total, la fréquence des ventes excède celle des achats après 49 ans, d'après les données de l'enquête logement de l'Insee.
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Hippolyte d'Albis, professeur à l'école de'économie de Paris et lauréat du prix du meilleur économiste de France - Challenges