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Les candidats à l’achat désertent les agences immobilières, rebutés par des prix inaccessibles. Conséquence, les transactions s’effondrent. Les professionnels parient déjà sur une baisse prochaine des prix.

Le phénomène désespère les professionnels de l’immobilier : depuis le début de l’année, le marché est en chute libre avec, selon les notaires comme les réseaux d’agences immobilières, des transactions dans l’ancien en recul depuis le début de l’année de 17% à… 40%. Conséquence : des biens peuvent désormais rester jusqu’à un an sans trouver preneur.


La faute d’abord aux prix du mètre carré encore jugés toujours inaccessibles. « Ils ont atteint un tel niveau que les acheteurs ne peuvent tout simplement plus suivre », résume Patrick Jolly, PDG du groupe De particulier à particulier. « Persuadés que leur logement est le plus beau et parce qu’un voisin a vendu le sien à un bon prix, les vendeurs ne veulent pas baisser le leur. Résultat, la transaction ne se fait pas », confirme Frédéric Monssu, directeur général du réseau Guy Hoquet.



Les conditions d’accès à l’emprunt sont aussi un frein

Mais le prix n’est pas seul en cause. Pour le président de MeilleursAgents, Sébastien de Lafond, le marché est freiné aussi par des conditions de crédit plus strictes, la fin du prêt à taux zéro pour l’ancien, la crainte d’un alourdissement des taxes sur les plus-values et, enfin, l’attentisme des acheteurs qui parient sur une chute des prix.


« Les vendeurs dont les biens sont surévalués par rapport à la réalité du marché vont devoir réajuster leur prix », anticipe ainsi Frédéric Monssu qui prédit une baisse dès la rentrée. « Tout est en place pour qu’elle intervienne dans les mois à venir », analyse lui aussi Christophe du Pontavice, le président de l’agence immobilière en ligne EffiCity. Seul bémol : « Si les taux d’intérêt restent bas, la situation actuelle de baisse des volumes et de quasi-stagnation des prix peut durer plusieurs trimestres », tempère Sébastien de Lafond.


« A Paris, l’offre de logements est faible et les acheteurs toujours nombreux, les prix resteront stables en 2012 », prévient toutefois Christophe du Pontavice. Il prévoit des baisses de 3% à Toulouse (Haute-Garonne), Lille (Nord), Lyon (Rhône), Nice (Alpes-Maritimes), voire de 7% à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Quant au patron de Century 21, Laurent Vimont, il exclut « tout effondrement de prix » mais explique qu’une baisse de 5 à 10% ferait enfin repartir le marché.

 

 


Source : Le Parisien aout 2012

 

 

 

http://www.leparisien.fr/images/2012/08/14/2124372_cddb8bce-e58d-11e1-a858-001517810e22_640x280.jpg

Tag(s) : #Bulle immobilière
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