L'avantage des prévisions de début d'année... c'est qu'elles sont oubliées en fin d'année. Concernant le délicat sujet des prix de l'immobilier, notamment, les instituts économiques, réseaux d'agents immobiliers, notaires et autres organismes multiplient les études en janvier pour donner leur vision de l'avenir. Avec, parfois, des écarts considérables, mais ils ont au moins le mérite de "se mouiller". Ce jeudi 23 février, l'Insee et les notaires ont livré les chiffres des prix de l'immobilier 2011.
Quels experts ont eu raison? Lesquels ont eu tort?
Le Huffington Post a retrouvé les prévisions qui avaient été faites en début d'année dernière et les a comparées avec les chiffres définitifs. L'Insee et les notaires ont évalué l'évolution des prix de l'immobilier en 2011 à +4,3% pour la France métropolitaine, +9% en Île-de-France, +2.3% en Province, et +14.7% à Paris. Bilan.
La prévision: Plus de 10% à Paris et dans le centre des grandes métropoles, moins de 10% de hausse en petite et grande couronne, entre +3% et +5% en région (prévision de janvier 2011).
Le résultat: Carton plein! Les notaires, qui se risquaient au jeu des pronostics pour la première fois, ont eu du nez. Ils auraient seulement être un peu plus précis sur Paris en donnant une fourchette plutôt qu'une hausse minimum.
La prévision: La fédération qui regroupe la plupart des agences immobilières de France avait livré deux scenarii: l'un, pessimiste, à +3% sur l'année, l'autre, optimiste, à +6%.
Le résultat: C'est un scénario médian qui a finalement tenu la corde. La FNAIM aura donc eu raison mais en annonçant une fourchette tout de même très large. Décevant de la part d'un aussi gros acteur de l'immobilier.
Crédit Agricole
La prévision: 5% de hausse 2011, 2% en 2012.
Le résultat: Pour 2012, réponse dans un an. Mais pour 2011, les experts immobiliers de la banque avaient plutôt vu juste: 5% contre 4,3% constatés. Mais à ne pas entrer dans les détails (Paris, Ile-de-France, province...), le Crédit Agricole avait pris moins de risques. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
La prévision: Le groupe d'études économiques avait prévu un faible écart entre l'Île-de-France et la province: respectivement +3.4% et +2.4%.
Le résultat: L'écart est resté important en 2011 entre les acquéreurs franciliens et ceux du reste de la France. +9% constatés en Ile-de-France, +2.3% en province. Prévision quasi-parfaite pour la province, donc, mais près de 3 fois inférieure à la réalité en Île-de-France.
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http://www.huffingtonpost.fr/2012/02/23/prix-immobilier-2012_n_1295916.html?ref=france