En France, les statistiques immobilières se suivent et se ressemblent : +12% de maisons individuelles autorisées sur 1 an (Commissariat Général au Développement durable pour Ministère de l’Ecologie), des prix astronomiques de 7 000 €/m² à Paris, une hausse depuis janvier 2010 pour les appartements (5%) et pour les maisons (+10%) selon l’indice PAP…Ces statistiques sont relayées par un matraquage médiatique continu.
Qu'en est il réellement ?
1) Selon l’économiste Jean-Pierre PETIT : extrait interview septembre 2010 sur BFM
« L'économie de bulle est en pleine forme. Les bulles vont uniquement sur les actifs purement défensifs qui ne servent strictement à rien et ne créent aucune valeur :
- l'or ne crée aucune valeur bien évidemment,
- les obligations d'État ça va permettre aux États de mentir un peu plus longtemps et de repousser les ajustements inévitables,
- l'immobilier, je suis désolé de le dire, mais l'immobilier c'est une prime en faveur de l'économie du passé, de la rente. Il y a une étude intéressant d'ailleurs aux USA qui montre comment la bulle immobilière du point de vue de l'allocation des ressources a été une catastrophe et a fait baisser la croissance potentielle. »
« Il n'y aura pas d'inflation. De ce point de vue, ils ont probablement raison.
Le seul vecteur c'est l'augmentation de la maturité des prêts. Au Japon, ils ont été jusqu'à 60 ans. Rien n'est rationnel. Les prix sont complètement décorrélés des revenus. La situation est absurde. La fiscalité foncière a de fortes chances, vu que c'est un actif immobile et non soumis à concurrence fiscale, de se renforcer. »
2) Illustration de « la double bulle » sur fond de statistiques Friggit :
Toutes les régions sont concernées par ce phénomène de "double bulle" en France
La "double bulle" : une spécificité française ?
Du coup, le pouvoir d'achat des ménages est en train de redescendre vers ses plus bas depuis 1965...
Alors, à votre avis :
- les prix immobilier vont ils continuer à flamber ?
- combien de temps encore ?