Selon la dernière étude de l'observatoire crédit logement, au 1er trimestre 2011, les taux des prêts du secteur
concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) se sont établis en moyenne à 3.60 % :
3.66 % pour l’accession dans le neuf
3.62 % pour l’accession dans l’ancien.
Depuis novembre 2010, les taux des prêts remontent à un rythme moyen de 10 points de base par mois : ils se sont ainsi établis à 3.70 % en mars 2011.
Ils sont donc maintenant revenus au niveau qui était le leur début 2010.
Ils sont donc maintenant revenus au niveau qui était le leur début 2010.
Après un début d’année assez calme, le marché a cependant retrouvé de la vigueur dès février et en mars l’activité est restée soutenue.
Il est vrai que le marché avait connu un emballement exceptionnel en fin d’année 2010 : la concurrence entre les établissements avait conduit la plupart d’entre eux à proposer des conditions particulièrement attractives pour la demande. Une partie de la demande avait alors anticipé la réalisation de ses projets : la suppression de certaines aides publiques et la transformation d’autres les y avaient fortement incités.
La déformation de la structure de la production constatée la fin de l’année 2010 illustre cette remontée : la part de la production réalisée à un taux inférieur à 4.0 % recule pour s’établir à 68.5 % en mars 2011 contre 98.5 % au 4ème trimestre 2010. Le recul est encore plus rapide si on observe la production réalisée à un taux inférieur à 3.5 % : 18.7 % en mars 2011 contre 67.1 % au 4ème trimestre 2010. Alors que la part de la production réalisée à un taux supérieur à 4.0 % remonte maintenant rapidement.
Dans ce contexte, la part de la production réalisée à taux variable progresse à nouveau (8.3 % en mars 2011).
Elle revient au niveau qui était le sien en 2006. La nécessité de préserver sa solvabilité conduit une partie plus large de la demande à choisir ce type de formule.
1er TRIMESTRE 2011
TAUX MOYEN * | 3.60% |
DURÉE MOYENNE DES PRÊTS | 17.91 ans - 215 mois |
COÛT RELATIF MOYEN | 3.85 années de revenus |
*(taux nominal hors assurances et sûretés)
TAUX DES PRÊTS | < 3.5 | 3.5 à 4 | 4 à 4.5 | 4.5 à 5 | 5 et + | |
% des prêts | 18.7 | 49.8 | 29.9 | 1.6 | 0 |
DURÉE DES PRÊTS | < 15 ans | 15-20 ans | 20-25 ans | 25-30 ans | 30 ans et + |
% des prêts | 18.3 | 23.8 | 30.8 | 25.8 | 1.1 |
DONNÉES CARACTÉRISTIQUES DU MARCHÉ
Au 1er trimestre 2011

DURÉE DES PRÊTS
1er trimestre 2011
Au 1er trimestre 2011, la durée des prêts s’est établie à 215 mois :
246 mois pour l’accession dans le neuf
231 mois pour l’accession dans l’ancien
Après s’être allongée de l’ordre de 8 mois en 2007, la durée des prêts avait reculé d’autant sur l’ensemble de l’année 2008, dans le contexte du déclenchement d’une crise particulièrement sévère.
En 2009, les durées moyennes avaient encore diminué de l’ordre de 5 mois. La durée moyenne a alors fluctué en 2010, mais finalement elle n’a pas reculé : après avoir hésité autour de 210 mois jusqu’en septembre 2010, elle a même gagné de l’ordre de 1 mois au cours du 4ème trimestre pour terminer l’année à 211 mois.
En 2009, les durées moyennes avaient encore diminué de l’ordre de 5 mois. La durée moyenne a alors fluctué en 2010, mais finalement elle n’a pas reculé : après avoir hésité autour de 210 mois jusqu’en septembre 2010, elle a même gagné de l’ordre de 1 mois au cours du 4ème trimestre pour terminer l’année à 211 mois.
Le mouvement de remontée des durées s’est amplifié depuis le début de l’année 2011 :
pour une durée moyenne de 215 mois (et même 217 mois en mars 2011), l’évolution est rapide.
L’impact de la remontée des taux sur la solvabilité de la demande a donc pu être compensé par l’allongement des durées.
L’évolution des durées constatée en 2008 puis en 2009 avait libéré un potentiel de relèvement des durées qui n’est pas épuisé et qui devrait permettre, à l’avenir, de compenser (partiellement) une nouvelle progression des taux.

COÛT RELATIF MOYEN
1er trimestre 2011
Dans ce contexte, les conditions de crédit restent excellentes.
Même si le niveau des mensualités associées à un même capital emprunté s’est récemment accru sous l’effet de la remontée des taux d’intérêt (+ 1.4 % au cours du 1er trimestre 2011), la situation ne s’est pas fondamentalement dégradée.
Le niveau des mensualités est maintenant comparable à ce qu’il était durant les 2ème et 3ème trimestres 2010. Il est donc inférieur de 1.8 % à son niveau du 1er trimestre 2010 et de 10.0 % à son niveau de la fin 2008 (de 4.0 % par rapport à fin 2009) !
Même si le niveau des mensualités associées à un même capital emprunté s’est récemment accru sous l’effet de la remontée des taux d’intérêt (+ 1.4 % au cours du 1er trimestre 2011), la situation ne s’est pas fondamentalement dégradée.
Le niveau des mensualités est maintenant comparable à ce qu’il était durant les 2ème et 3ème trimestres 2010. Il est donc inférieur de 1.8 % à son niveau du 1er trimestre 2010 et de 10.0 % à son niveau de la fin 2008 (de 4.0 % par rapport à fin 2009) !
La baisse du coût relatif moyen des opérations réalisées qui s’est observée entre mai 2007 et octobre 2008 avait été rapide : à 3.55 années de revenus en septembre 2008 contre 3.97 années de revenus 18 mois plus tôt, le coût relatif était revenu à son niveau du printemps 2005.
Depuis, le coût relatif s’est relevé : il était ainsi de 3.91 années de revenus au 4ème trimestre 2010, revenant au point haut qui était le sien durant l’été 2007.
Il est cependant redescendu à 3.85 années de revenus au 1er trimestre 2011, au niveau qui était le sien fin 2006-début 2007.
INDICATEUR DE SOLVABILITE DE LA DEMANDE REALISEE
À partir du début de l’année 2009, l’indicateur de solvabilité de la demande s’est dégradé.
Mais depuis le printemps 2010 il est à peu près stabilisé, en raison de l’évolution des conditions de crédit constatée jusqu’en novembre et en dépit de l’augmentation du coût relatif des opérations réalisées : d’autant que maintenant la transformation du marché (avec le retour des secundo acheteurs) modifie nettement le paysage.
La remontée du niveau de l’apport personnel (+ 10.0 % sur un an, depuis le début de l’année 2011 après + 5.6 % en 2010 et – 2.7 % en 2009) qui accompagne le déblocage du marché de la revente permet de compenser la hausse des coûts qui dégradait auparavant les plans de financement des opérations.
Mais depuis le printemps 2010 il est à peu près stabilisé, en raison de l’évolution des conditions de crédit constatée jusqu’en novembre et en dépit de l’augmentation du coût relatif des opérations réalisées : d’autant que maintenant la transformation du marché (avec le retour des secundo acheteurs) modifie nettement le paysage.
La remontée du niveau de l’apport personnel (+ 10.0 % sur un an, depuis le début de l’année 2011 après + 5.6 % en 2010 et – 2.7 % en 2009) qui accompagne le déblocage du marché de la revente permet de compenser la hausse des coûts qui dégradait auparavant les plans de financement des opérations.
Jusqu’en octobre 2008, l’indicateur de solvabilité de la demande avait pu bénéficier assez largement de la baisse du coût moyen des opérations réalisées et donc d’un moindre recours à l’endettement : pendant plus d’un an, il a continué à bénéficier de l’amélioration des conditions de crédit, mais sans que celle-ci soit suffisante pour compenser la remontée du coût des opérations réalisées et il s’est dégradé.
Depuis le printemps 2010, le déblocage progressif du marché de la revente et le retour de ménages plus aisés sur le marché modifient les équilibres de financement des opérations immobilières réalisées. La montée en puissance du PTZ+ contribue maintenant à la transformation du paysage.
Depuis le printemps 2010, le déblocage progressif du marché de la revente et le retour de ménages plus aisés sur le marché modifient les équilibres de financement des opérations immobilières réalisées. La montée en puissance du PTZ+ contribue maintenant à la transformation du paysage.
La conférence du 27 avril 2011 a été l'occasion de présenter les données du 1er trimestre.