Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Après deux années de vaches maigres, les transactions reprennent doucement depuis le début de l'année. Les prix ont sensiblement baissé, mais les acheteurs se font encore attendre.

 

 

C'est un gros coup de blues qui a du mal à passer. Le marché immobilier hendayais peine à se remettre de la crise financière. Les professionnels du secteur restent pourtant confiants.

 

 

Il y aurait bien eu une reprise d'activité réconfortante début 2012. Mais pas de quoi rassurer Yannick Cazalis, élu municipal en charge du logement. « Le volume de transactions a freiné de l'ordre de 40 % en trois ans. Cela sous-entend une baisse importante des recettes pour la Ville. Une perte que nous avons, c'est vrai, du mal à compenser. »

 

 

Le marché hendayais reste un casse-tête pour les professionnels du secteur. Les prix ont baissé, mais il manque l'essentiel : des acheteurs.

 

 

 

1 Porté disparu : l'acheteur espagnol

Dès la fin de l'année 2008, la clientèle d'outre-Bidassoa a commencé à déserter les agences immobilières hendayaises. Gérant de Carmen immobilier, Daniel Hiribarren se souvient de l'époque où des programmes entiers étaient achetés par des investisseurs de nationalité espagnole.

 

« Lors des années qui ont précédé la crise, il y a eu une spéculation qui a débordé d'Espagne jusqu'au centre-ville d'Hendaye, explique le professionnel. Au début des années 2000, un T2 coûtait près de 75 000 euros, sept ans plus tard, c'était plutôt 220 000 euros. »

 

« Mais en l'espace de deux ans seulement, la tendance s'est complètement inversée, poursuit l'agent immobilier hendayais. Nous sommes passés de deux tiers d'acheteurs espagnols à seulement un tiers. »

 

Le constat de la mairie est encore plus cinglant. « Cette clientèle a quasiment disparu du paysage hendayais », tranche Yannick Cazalis. « L'an passé, 90 % des acquéreurs de biens sur la commune étaient français, ce qui n'était pas arrivé depuis des années. »

 

 

 

2 Chute des prix du mètre carré en ville

 

Cette disparition de la clientèle venue d'outre-Bidassoa est un des facteurs qui a entraîné un déséquilibre entre l'offre et la demande, notamment dans la zone d'Hendaye-ville.

 

« Le positif dans tout cela est qu'il y a eu une correction sévère au niveau des prix, estime Daniel Hiribarren. Hendaye était complètement surfait. On atteignait les 5 000 à 6 000 euros le mètre carré sur du neuf en ville (4 500 euros dans l'ancien), ce qui était tout simplement hallucinant ! »

 

Aujourd'hui dans le même secteur, le tarif oscille entre 2 500 et 3 000 euros le mètre carré. « C'est un prix qui est bien plus raisonnable », commente Lurdès Ugalde, cogérante de l'agence Century 21 de Saint-Jean-de-Luz, qui connaît bien le marché hendayais.

 

« Du coup il y a plein de belles opportunités, s'enthousiasme Daniel Hiribarren. Aujourd'hui, on peut trouver des logements à 2 500 euros le mètre carré. C'est certes deux fois plus cher qu'il y a quinze ans, mais on s'approche des prix que l'on retrouve à Bayonne, quartier Saint-Esprit. »


 

3 Des délais de vente qui s'allongent

Autre tendance constatée par les professionnels du secteur : les délais de revente des logements achetés en pleine spéculation immobilière qui s'allongent. « Nous possédons dans notre parc immobilier des appartements qui sont en vente depuis deux ans et demi », se désole le conseiller municipal Yannick Cazalis.

 

 

« Le fait est que certains couples ont acheté beaucoup trop cher, ajoute Lurdès Ugalde. Pour eux, les taux d'intérêt sont devenus insupportables et ils se retrouvent aujourd'hui pris à la gorge. Alors ils essaient de se débarrasser de leurs biens, mais ils ne sont pas prêts à le faire à n'importe quel prix. »

 

 

Dans ce cas, entre la mise en vente et la signature devant chez le notaire, il peut s'écouler plusieurs mois, voire même plusieurs années. « Depuis un an, ce délai a doublé. Si le vendeur s'obstine à ne pas baisser son prix, cela peut durer indéfiniment. »

 

http://www.kamaxx.com/jdlf/img/photos/3858_1.jpg

Source :

Sud Ouest

 

 

 

Tag(s) : #Bulle immobilière
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :