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Le PIB de la zone euro n'a progressé que de 0,2 % au premier trimestre 2010. La croissance apparaît encore trop fragile pour supporter la sévère cure d'austérité qui s'annonce. 

L'austérité s'annonce périlleuse pour la fragile reprise européenne. La zone euro a enregistré une hausse de 0,2 % seulement de son PIB au premier trimestre, après une stagnation au trimestre précédent, selon les chiffres publiés hier par Eurostat. Une croissance trop poussive pour permettre de résorber les énormes déficits publics du Vieux Continent, et qui risque de chanceler avec les plans de rigueur en gestation dans plusieurs pays.

«Les dirigeants européens ont sauvé la zone euro ce week-end, mais ils ont annoncé des mesures draconiennes qui vont tailler agressivement dans les budgets. Cela va peser fortement sur la croissance au second semestre», prévient Philippe Gijsels, chef de la division recherche chez BNP Paribas Fortis, qui n'exclut pas une rechute en territoire négatif de son PIB.

 

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Les plus fortes performances ont été affichées par le Portugal (+ 1 %), la Slovaquie (+ 0,8 %) et l'Italie (+ 0,5 %), tandis que l'Allemagne alignait son quatrième trimestre de croissance consécutif (+ 0,2 %).

La tendance devrait se poursuivre au deuxième trimestre, sous l'effet de facteurs techniques : «Le deuxième trimestre devrait être meilleur que le premier car l'activité dans le bâtiment rebondira, après avoir durement souffert en début d'année de la rigueur de l'hiver », explique ainsi Marco Valli, chef économiste d'Unicredit, qui attend une progression de 0,5 % du PIB entre avril et juin.

Mais au-delà, les perspectives s'annoncent moins favorables. Les tours de vis fiscaux risquent de peser sur la consommation, cruciale pour la croissance. À Bruxelles, on martèle qu'il n'y a pas d'alternative à l'assainissement budgétaire. Les marchés restent nerveux et, hier, le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn, s'est félicité des nouvelles mesures annoncées par l'Espagne.

 

«Deux ou trois années extrêmement difficiles» 

 

« Résorber la dette est la meilleure chose à faire si l'on se place dans une perspective de 5 ou 10 ans. Mais les deux ou trois années à venir vont être extrêmement difficiles, surtout pour les pays de la périphérie, comme la Grèce ou l'Espagne », note M. Gijsels.

Face à ce casse-tête, la tentation peut être grande de recourir à l'inflation. L'inflexibilité de la BCE rendait jusqu'à présent l'hypothèse peu crédible. Mais la Banque centrale a fait un pas vers les mesures non conventionnelles - en particulier de quantitative easing - en annonçant le week-end dernier son intention d'acheter de la dette publique. C'est une rupture totale, «qui risque à long terme d'être inflationniste», notent les analystes. Conscient des inquiétudes, Jean-Claude Trichet a assuré hier que la Banque centrale ne faisait «pas fonctionner la planche à billets  ».

 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/05/12/04016-20100512ARTFIG00716-la-rigueur-menace-la-reprise-de-la-zone-euro.php

 

La rigueur menace la reprise de la zone euro

 

http://immobilier-finance-gestion.over-blog.com/

Tag(s) : #Economie et société
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