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Les notaires de France constatent une chute des volumes de ventes dans l’ancien et dans le neuf en 2012. L’attentisme sur les marchés immobiliers pourrait se poursuivre en 2013 et en 2014.
Les notaires soulignent ainsi : « l’attentisme pré-électoral s’est mué en attentisme fiscal et celui-ci pourrait perdurer au-delà du calendrier budgétaire. En effet, les lois de finances rectificatives ont eu tendance à se multiplier et les annonces anticipées peuvent déjà influer sur les comportements. »
Les volumes dans l’ancien :
Les volumes de ventes dans l’ancien ont reculé de 15% en Province sur un an à fin juin (-17% à fin août 2012). Cette tendance se confirme en Ile-de-France où le mouvement de recul est général (-23% sur les maisons entre mai et juillet sur un an et -20% sur les appartements).
Les prix dans l’ancien :
Les indices de prix Notaires-Insee du deuxième trimestre sont stables sur un an pour les appartements (+0,1%) et en baisse pour les maisons (-1,3%). Mais les marchés sont très hétérogènes, notent les notaires : en effet, 9 départements pour les appartements et 34 départements pour les maisons affichent des évolutions inférieures à -5%. A l’inverse, 4 départements en appartements et en maisons affichent des augmentations supérieures à 10%.
Les volumes dans le neuf :
Le nombre annuel de ventes de maisons individuelles a reculé de 18% à fin août 2012 comparé à fin août 2011 (-7% de juin à août), indique le bulletin Markemétron (Indicateur de conjoncture des ventes de maisons individuelles diffus). Les ventes de logements en promotion ont reculé de 13,9% au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2011.
Les prix dans le neuf :
En moyenne, les prix augmentent de 2 % pour les appartements à la fin du deuxième trimestre par rapport à la même période de 2011et de 0,2 % pour les maisons. Le prix moyen au m² d’appartement s’inscrit en hausse de 12,1 % en Haute-Normandie, de 7,3 % en Languedoc-Roussillon et de 4,8% en Midi-Pyrénées. En revanche, il est en baisse de 14,2 % dans le Limousin, 8,4 % en Picardie et 1,7 % en Ile-de-France, selon la Fédération des promoteurs immobiliers.
Des perspectives très incertaines
Dans l’ancien, les volumes de transactions ne devraient pas dépasser 650 000 ventes en 2012, soit nettement moins que prévu. « La conséquence directe de ce repli des volumes est une perte de recettes fiscales pour les départements et les communes qui ne sera certainement pas négligeable », relèvent les notaires. Les volumes devraient encore se contracter l’an prochain, anticipent les notaires, à moins de 600 000 ventes, sauf à ce qu’un retour du PTZ dans l’ancien ne soit annoncé.
En revanche, les prix résistent: l’année 2012 devrait s’achever sur une stabilisation voire une très légère variation, à la hausse ou à la baisse, pour Paris et Ile-de-France, les grandes métropoles de Province dynamiques comme Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse et Nice, tant pour les appartements que pour les maisons. La baisse devrait être plus ou moins accentuée sur les autres territoires, « sans atteindre toutefois l’ampleur des décrochages constatés en 2008/2009 ». Et 2013 devrait rester sur cette tendance, selon eux, avec une baisse de 10% des prix sur deux ans sur les marchés non dynamiques.
Dans le neuf, les notaires estiment que les réservations ne sont plus toujours suffisantes pour permettre aux promoteurs d’atteindre l’objectif de 40 % de pré-commercialisation, ce qui entraîne l’abandon de certains projets. Les volumes attendus pour 2012 (75 000 ventes) devraient toutefois être atteints. Mais pour 2013 et après, les notaires doutent que le chiffre avancé de 40 000 ventes à investisseurs puisse être atteint. Ce pour deux raisons : le bénéfice de la réduction d’impôt pour ce type d’investissement nécessitera que l’immeuble comporte au moins 20 % de propriétaires occupants ; de plus, la zone B2 (qui représente un tiers de la production) est exclue du dispositif Duflot, sauf agrément. Les notaires ajoutent enfin que la chute des mises en chantier de maisons individuelles va sans doute s’accentuer au vu de l’indicateur Markemétron, qui s’est fortement dégradé depuis début 2012.
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